Quel cosmétique choisir ?
Naturel, bio, clean beauty, slow cosmetique, comment s’y retrouver ? Quels sont les avantages concrets à utiliser un cosmétique Bio ? Qui est Ecocert, Cosmebio ? Pourquoi certains pourcentages de bio sont-ils si bas ? Quelle est la position de la cosmétique bio par rapport aux animaux ?
A l’occasion de la semaine de la cosmétique bio du 03 au 09 Octobre, faisons le point !
Les caractéristiques d'un cosmétique bio ?
Un cosmétique bio, c’est :
1– Un cosmétique dont les éléments de base sont NATURELS et proviennent de l’agriculture biologique (huile et eau quand c’est possible) ,à la différence avec la cosmétique conventionnelle dont les ingrédients de base sont synthétiques (huiles minérales, vaseline, paraffine)
ET
2-Un cosmétique CERTIFIÉ par un organisme INDÉPENDANT suivant un CAHIER DES CHARGES précis.
Si vous préférez regarder que lire, :-), voici une petite vidéo de notre fondatrice Carine, accompagnée de Véronique notre formatrice, qui expliquent toutes deux ce qu’est un cosmétique bio!
Pour bien comprendre : d’abord comprendre comment est fabriquée une crème pour le visage par exemple :
Par quel procédé une crème est-elle fabriquée?
Et bien, comme une mayonnaise! Pour faire une bonne mayonnaise, deux ingrédients sont nécessaires : de l’huile végétale et … de l’eau.
Oui, même si on ne met pas d’eau dans la mayonnaise, c’est l’eau contenue dans le jaune d’œuf qui nous intéresse. Concrètement, les propriétés émulsionnantes du jaune d’œuf vont permettre à l’eau contenue dans le jaune de se mélanger avec l’huile, alors que naturellement, l’eau et l’huile ne peuvent pas se mélanger… et voici une belle émulsion. Une fois que la mayonnaise est montée, vous pouvez la personnaliser selon vos goûts avec des épices, du piment d’Espelette, de l’ail, du sel, poivre…
Une crème pour la peau, c’est la même chose !
Les ingrédients de base sont également l’eau, l’huile végétale et un émulsionnant. Lorsque ces ingrédients sont liés, nous pouvons retrouver une crème blanche dont la texture est onctueuse. Puis, pour personnaliser cette base de crème selon l’action recherchée, nous pouvons rajouter des principes actifs (acide hyaluronique, extraits végétaux, vitamines, algue…)
Ainsi, dans votre mayonnaise, si l’huile est rance et les œufs dépassés, vous aurez beau mettre du piment d’Espelette et de l’ail, votre mayonnaise restera… mauvaise ! Pareil pour la crème visage: la base d’une bonne crème, c’est une bonne huile végétale et bio de préférence, de l’eau, et un émulsionnant de qualité..

Ecocert, notre organisme certificateur
Ecocert est notre organisme. Il y en a d’autres en France. Ecocert se charge d’éditer le cahier des charges avec les acteurs de la filière en collaboration avec l’association COSMÉBIO. Il s’assure de son respect en visitant les sociétés certifiées au minimum 1 fois par an.
Que dit le cahier des charges ?
Concernant la formule :
– Sur le total de la formule, les ingrédients d’origines naturelle doivent représenter 95%
– Pas d’ingrédients nocifs pour la santé ou pour l’environnement (pas de paraben, silicones,restrictions sur les ingrédients d’origine animale…)
– sur le total des VEGETAUX de la formule, les VEGETAUX CERTIFIES BIO doivent représenter 95%.
– 20% minimum d’ingrédients BIO sur tout le produit.
Concernant le reste du produit :
– Obligation de faire valider ses flacons qui doivent avoir une filière de recyclage à grande échelle
– Faire valider ses process de fabrication, de nettoyage des cuves, de gestion des déchets…
– Vérification de la communication de la marque par l’organisme certificateur.
– L’organisme vérifie tout ceci lors d’un AUDIT QUI A LIEU 1 FOIS PAR AN.
La différence entre un cosmétique Conventionnel et Naturel
Cette différence est FONDAMENTALE
Un cosmétique certifié naturel contient au moins 95% d’ingrédients naturels, donc que ses composants principaux (huiles, beurres et eaux) sont naturels.
Cette naturalité le rend bio compatible avec la peau, ce qui garantit donc une meilleure assimilation et plus d’efficacité.
C’est de plus une vision d’un cosmétique 100% actif car même la base est active (une huile végétale issue d’une plante a intrinsèquement des bénéfices pour la peau).
Un cosmétique certifié naturel ne contient également aucun ingrédient faisant partie de la « liste noire » éditée par Ecocert : pas de matières premières polluantes, agressives, dangereuses pour la santé (perturbateurs endocriniens entre autres).
Et il est fabriqué avec des procédés qui ont le moins d’impact possible sur l’environnement.
Au contraire, un cosmétique conventionnel met en œuvre des ingrédients synthétiques. Selon le cosmétique concerné, il peut contenir très peu de matières premières naturelles en tant composants principaux du produit. Les ingrédients de base du produit (on se souvient de la mayonnaise) sont nocives pour la peau: jouant le rôle de huile de substitution, paraffines, vaseline (surnommée « gelée de pétrole) forment un film occlusif pour la peau.
Pourquoi utiliser ces huiles minérales plutôt qu’une vraie huile végétale ? La réponse est simple : le coût et la facilité d’approvisionnement.
Un cosmétique conventionnel peut tout à fait utiliser des procédés polluants pour la fabrication du produit ou des matières premières. Il peut également contenir des conservateurs, additifs, agents de textures, émulsionnants, agents nettoyants, soupçonnés d’être des perturbateurs endocriniens (PEG, phénoxyéthanols, parabènes par exemple), ou extrêmement polluants (silicones) ou agressifs pour la peau.

Schéma montrant la différence entre un cosmétique conventionel et naturel
La différence entre un cosmétique Naturel et Bio
Ecocert délivre également un label « Cosmétique Naturel ».

Selon le référentiel Ecocert, il contient au moins 95% d’ingrédients d’origine naturelle et pas d’ingrédients indésirables, et met en œuvre des procédés de fabrication doux et non polluants.
Attention, en revanche, tous les cosmétiques se revendiquant « naturels » ne sont pas certifiés. Or la certification apporte un réel gage de qualité et d’authenticité, car implique le respect du cahier des charges dans son intégralité.
Un cosmétique bio respecte toutes les exigences du référentiel Cosmos Natural, et en plus, au moins 95% des végétaux de la formule doivent être certifiés bio. Donc, avec les garanties proposées par l’agriculture bio .
Qui est Cosmébio ?
Cosmébio est l’association française de la cosmétique bio crée, en 2002, on rôle est de :
– Sensibiliser les consommateurs à une cosmétique plus responsable
– Défendre les intérêts des consommateurs en travaillant avec plusieurs entités (membre du Mouvement des Entrepreneurs de la Nouvelle Economie et de la Fédération Natexbio, collaboration avec des associations, des fédérations d’ingrédients et les ministères publics)
– Accompagner et monter en compétence les professionnels afin de porter les cosmétiques bio vers toujours plus d’exigence et de qualité.
Elle regroupe en 2022, plus de 730 marques, pour plus de 15 000 produits certifiés !
Que sont la « slow cosmétique » et la « clean beauty » … ?
La Slow Cosmétique est à un mouvement qui prône une approche particulière de la cosmétique, plus raisonnable et minimaliste, des formules propres et un marketing responsable.
L’Association belge Slow Cosmetique délivre le label, selon 4 piliers fondamentaux :
Pour délivrer son label, l’association suit la charte Slow Cosmetique, et délivre un nombre d’étoile allant de 1 étoile à 3 :
3 étoiles si la marque respecte 90% des critères de la charte. 2 étoiles pour un respect de 75% des critères. 1 étoile pour 60% des critères.
C’est un label peut venir en plus des certifications naturelles et bio.
La Clean Beauty
Littéralement
« Beauté Propre », la clean beauty est un mouvement né des différents scandales sanitaires qui ont agité le monde des cosmétiques ces dernières années C’est une démarche qui « s’efforce de faire mieux pour la peau », et montrer le plus de transparence possible sur la composition,.
Ce mouvement prône une approche minimaliste des formulations, mais cela reste un concept assez « flou » : Pas de charte commune, pas de label ou certification. Donc, pas de garantie. Chaque marque a son propre standard. Le « greenwashing » n’est jamais très loin
Un cosmétique Bio, quels avantages concrets pour moi ?
Vous êtes 51% avoir utilisé un produit de cosmétique bio au cours de ces 12 derniers mois !
Si on ne devait donner 3 bonnes raisons d’opter pour des cosmétiques bio, les voici :
Raison n°1: ils sont plus efficaces
Nous, notre corps, notre peau, sommes des produits de la nature. Cet ecosystème forme un tout, qui interagit en harmonie. Les ingrédients naturels sont parfaitement biocompatibles avec la peau, et donc bien mieux assimilés par nos cellules cutanées.
C’est quand même plus logique d’appliquer sur notre peau des ingrédients issus de la nature, plutôt que de la vaseline ou de la paraffine qui sont des dérivés de la pétrochimie? Rappelons d’ailleurs que la vaseline est joliment surnommée « gelée de pétrole » (surnom qui irait comme un gant à la paraffine également !
Raison n°2: ils sont meilleurs pour la santé
C’est un des grands avantages de la certification ! Les cosmétiques certifiés bio le sont par un organisme qui vérifie le respect du cahier des charges. Dans ce cahier des charges, se trouvent entre autres des listes positives d’ingrédients mais aussi des listes « noires » à ne pas utiliser, qui listent les ingrédients jugés ou présumés (principe de précaution) dangereux pour la santé , comme :
–
Les perturbateurs endocriniens (par exemple : phénoxyéthanol, PEG, parabens,phthalates, triclosan). En 2016, une étude menée par le CERCH en Californie (Center for Environmental Research and Children’s Health) sur 100 adolescentes a analysé l’impact d’une utilisation de produits cosmétiques avec ou sans perturbateurs endocriniens. Comment ? Ils ont analysé la teneur en PEG, paraben et phtalates dans les urines de ces adolescentes au démarrage de l’étude et après 3 jours. Durant ces 3 jours les adolescentes ne devaient utiliser que des cosmétiques sans parabens, phtalates et triclosan. 3 jours après: une diminution de 27% à 44% des perturbateurs endocriniens dans leurs urines !
Les dérivés de la pétrochimie sont également interdits par le référentiel : les OGM, les nanoparticules (exception faite des produits solaires) et les ingrédients ayant subi une irradiation.
OGM et nanoparticules dans la cosmétique conventionnelle !

Ces ingrédients ne sont pas encore interdits dans les cosmétiques conventionnels. Leur utilisation est laissée à la libre appréciation de l’industriel , alors qu’elle est tout simplement interdite pour les cosmétiques certifiés bio
Raison n°3 : ils sont meilleurs pour l’environnement
De la même façon, l’organisme certificateur (Ecocert pour EKIA) émet également des listes noires d’ingrédients dont la méthode de fabrication est trop polluante, ingrédients qui sont donc interdits dans les cosmétiques certifiés bio. Parmi eux , les silicones par exemple, très présents dans les cosmétiques conventionnels car ils donnent un toucher très velouté et permettent d’avoir un effet flouteur de rides (ce que d’autres appelleraient de la poudre aux yeux !)
Il vérifie également les procédés de fabrication dans nos usines, les produits utilisés pour le nettoyage des cuves, et certifie également nos flacons (qui doivent avoir une filière de recyclage avérée)

Les animaux et la cosmétique bio
Quelques
dates importantes
11/09/2004 :
interdiction des expérimentations
animales pour les produits cosmétiques finis en Europe
1103/2009 :
interdiction des
expérimentations animales pour les ingrédients ou les combinaisons
d’ingrédients. Mais en 2009, il était encore possible d’avoir
des dérogations et des matières premières testées.
Mars
2013 : suppressions des dérogations ! Ceci contre toute attente et en
grande partie grâce au lobbying des associations… Autrement dit, aucune expérimentation animale n’est
acceptée sur le sol européen pour TOUT cosmétique fabriqué
ou importé.

Bug de communication !
Concernant les
expérimentations animales, il paraît normal pour beaucoup de marques
cosmétiques d’indiquer « non testé sur les animaux » puisque la réglementation
interdit les tests.
MAIS !!! ce n’est pas permis par la réglementation
Européenne …
Les fabricants n’ont pas le droit de l’écrire car une règle
qui s’applique à tous ne peut être valorisée comme argumentaire de vente.
Autrement dit, si c’est vrai pour tout le monde car imposé par la loi, alors il
ne faut pas s’en servir pour dire que son produit et mieux que celui de son
concurrent.
Donc,
si vous achetez un produit cosmétique conventionnel ou bio en Europe, alors il
ne doit pas avoir été testé sur les animaux, ni lui, ni ces ingrédients. Et le
fabriquant qui l’écrit sur son emballage n’est pas mieux que celui qui ne
l’écrit pas, au contraire, il n’a pas le droit de le faire…
La position d’Ecocert et Cosmebio sur les animaux :
En cosmétique certifiée bio, les agro-ingrédients d’origine animale sont autorisés uniquement
s’ils sont produits naturellement par un animal et ne constituent
pas une partie de cet animal, s’ils ont été obtenus par le biais d’un processus physique autorisé, et s’ils n’entrainent pas la mort de l’animal concerné.
Donc, la cosmétique bio interdit l’utilisation de dérivés d’animaux morts, ce qui nous différencie de la cosmétique conventionnelle. Dans les cosmétiques conventionnels, vous pourrez trouver par exemple :
– Des extraits de poissons ou d’intestins de baleines
– De l’huile de foie de requin
– Du liquide amniotique de vache
– Des huiles extraites d’animaux (ca vaut le coup de se poser la question suivante: comment concrètement obtient-on de l’huile à partir d’un ANIMAL ??? ) comme l’huile de vison, de tortue ou de baleine…
Et de manière générale : des extraits de muscles ou de rate, de la gélatine issue de la peau, des tendons, des ligaments, des os d’animaux, et des graisses d’animaux,

NB : ce qu’on appelle
« Castor Oil » dans un cosmétique, n’est absolument pas de l’huile de castor
mais de l’huile de ricin, qui est une huile végétale obtenue à partir des
graines de ricin (Ricinus communis). Elle est utilisée comme agent hydratant
pour sa teneur en eau qui maintient la peau douce et lisse.
La position d’ EKIA
Sur ce sujet, nous sommes allés un peu plus loin, nous n’utilisons aucun ingrédient d’origine animale.
En 2019, nous avons remplacé la cire d’abeille, produites par les abeilles dans les ruches, par de la cire 100% végétale dans toutes nos formulations.
Anecdote : rouge, vous avez dit rouge ?
Comment donc obtenir cette magnifique couleur rouge ardente qu’on voir dans les rouges à lèvre ou dans les vernis, ou même, dans les fraises tagada ? C’est le carmin ! Et c’est quoi exactement ? Et bien… ce sont des cochenilles, de tous petits insectes qui sont écrasés pour obtenir un colorant rouge. Pas très ragoutant n’est-ce pas ?

Et pourtant, il y en a partout !
Effectivement dans les fraises Tagada, mais aussi : les saucisses de Strasbourg, le tamara, certaines boissons gazeuses ou certains yaourts… Il est reconnaissable sous le nom E120 en alimentaire. Aucune alternative n’existe à ce jour en cosmétique bio pour obtenir ce rouge qui rend les lèvres si pulpeuses. Donc, pas de rouge ardent en cosmétique bio
Pour le reconnaitre dans vos cosmétiques, voici son nom INCI : Carmin, Carmine, CI 75470.
Pourquoi certains ingrédients « synthétiques » sont-ils autorisés en cosmétique bio ?
La part laissée pour les ingrédients « synthétiques » dans le référentiel Ecocert est de 5%. Et c’est le plus souvent pour les conservateurs, qui peuvent être naturels, mais aussi issus de la chimie. Pourquoi ?
Les produits cosmétiques sont fabriquées à partir de végétaux qui ne sont pas stériles. Aussi, le risque bactériologique est un risque à prendre en compte. Si on l’ignore, le risque est de voir sa crème se transformer en nid à champignons, levures, bactéries, ou … moisissures !
La mission des conservateurs est d’exterminer les bactéries. Il faut donc les manier avec précaution. Mais chez EKIA, nous pensons qu’il est préférable d’utiliser des conservateurs intelligemment plutôt que de prendre le risque de se retrouver avec des produits contaminés par différentes bactéries.
Quand on décide de conserver ses formules, en tant que formulateur, plusieurs choix s’offrent à nous :
1 – Utiliser un seul conservateur à dose importante
2 – Utiliser plusieurs conservateurs à petite dose, en choisissant chaque conservateur soigneusement pour sa capacité à lutter contre tel ou tel type de bactérie. Faire un combo en quelque sorte
3 -Conserver avec de l’alcool, à dose importante, ce qui a pour inconvénient majeur de dessécher la peau. C’est souvent la solution mise en place par les cosmétiques allemands par exemple
4 – Ne pas conserver, donc diminuer la durée de vie de ses produits, les conserver au réfrigérateur. Dans ce cas il est vraiment conseillé de conditionner les cosmétiques dans un flacon pompe, afin que l’utilisateur.trice ne puisse pas le contaminer avec ses mains
Notre choix ? Le numéro 2 : Utiliser un combo de conservateurs faiblement dosés, tous eco certifiés, certains d’origine naturelle. Comme :
– L’acide déhydroacétique: antimicrobien et anti fongique d’origine synthétique, agréé par ecocert en raison de son efficacité et de sa biodégradabilité
– L’alcool benzylique
– Le sorbate de potassium (sel de l’acide sorbique)
– Le cetearyl glucoside: sucre végétal naturel dérivé de la noix de coco et du mais Tocophérol: vitamine E anti oxydante naturelle
Dans le même temps, il est très intéressant de limiter les risques de contamination en provenance… de nos mains !
Ainsi, les flacons airless utilisés pour nos formules sont en eux même des conservateurs, car ils évitent : qu’on contamine le produit avec nos mains, et l’oxydation des formules. Comment? Le produit est poussé en dehors du flacon par un piston contenu à l’intérieur du flacon, aussi la formule n’est pas oxydée même quand il en reste peu dans le flacon, car elle n’est pas en contact avec l’air.
Résultat ? Des produits qui une fois commencés peuvent se conserver entre 6 mois et 15 mois, ce malgré une concentration en conservateurs synthétiques très faible, puisque tous nos produits contiennent au maximum 1% d’ingrédients synthétiques (sur les 5% autorisés par le référentiel BIO)
Pourquoi certains pourcentages de bio sont-ils si bas ?
Rappelons de quoi est faite notre crème: en effet, elle est comparable à une mayonnaise, car elles sont toutes deux obtenues de la même manière, en mélangeant ces 3 ingrédients: de l’eau, de l’huile végétale et un émulsionnant. Une fois la base obtenue, vous pouvez personnaliser le produit en ajoutant différents principes actifs.
Or…L’eau peut représenter entre 40% à 70% d’un cosmétique, selon sa texture (fluide ou très compacte). Et l’eau de source ainsi que les minéraux qui la composent ne peuvent pas être « bio ».
En effet, l’eau ne peut pas être cultivée. L’eau de source est à l’état brut donc elle est classée comme « des ingrédients naturels ou d’origine naturelle ».

Alors, comment rendre une eau bio ? En utilisant des infusions, des eaux florales, obtenues à partir de végétaux certifiés bio. Par exemple, pour constituer une eau florale de fleur d’oranger bio, il faut que la fleur d’oranger soit cultivée en bio et que la quantité de fleur utilisée respecte le minimum fixé par le cahier des charges.

Mais les eaux florales peuvent comporter des inconvénients. Elles ne sont pas neutres : elles sont chargées en éléments qui peuvent amener des bactéries et en ions pouvant interférer avec les actifs.
Par exemple : Une eau florale fait « précipiter » l’extrait botanique au cœur de notre gamme, la sève amazonienne surnommée Sang Du Dragon, et altère ses propriétés.
On ne peut donc pas toujours utiliser les eaux florales, il n’y en a pas exemple dans nos crèmes pour les peaux matures.
Il est souvent préférable d’utiliser des infusions, car elles sont un procédé d’extraction plus doux et ne viennent pas perturber la sève. Cliquez sur le lien si vous voulez en savoir plus sur la sève du sang du dragon : La sève de Sang du Dragon, régénérant surpuissant (ekia-cosmetiques.com)
Pour revenir à notre eau, sans eau « bio », toute une partie du produit « échappe » à la possibilité d’être bio.
Comme seuls les végétaux peuvent être bio, ce qui compte, c’est que les végétaux de la formule soient bio. Il faut dont regarder les % de végétaux sur le total des végétaux.
Par exemple, chez EKIA, entre 95 et 99% de nos végétaux sont bio.
Pourquoi les végétaux ne sont pas tous bio ? parceque certains ne font pas l’objet d’une culture ! C’est le cas de certaines algues, ou … de notre sève !
La sève au cœur de notre gamme, l’extrait Botanique de Croton Lechleri, surnommée « Sang Du Dragon » en raison de ses propriétés légendaires et de son intense couleur rouge, est récoltée dans la forêt amazonienne. Les incisions ont lieu une fois tous les deux ans, elles permettent de récolter naturellement la sève sans évidemment couper les arbres! Cette méthode de récolte naturelle, dans la forêt, fait de la sève un végétal qui ne peut pas être certifié bio, car elle
ne fait pas l’objet d’une culture pouvant être certifiée!
La façon dont l’eau est comptabilisée dans les cahiers de charge a une influence majeure sur les pourcentages de bio. Si on analyse une même crème selon différents référentiels, les différences peuvent être énormes.
Par exemple, prenons une crème qui contient :
– 60% d’eau
– 30% d’ingrédients bio
– 2% minéraux
– 9% autres ingrédients
Total = 100%
Pour le référentiel français ECOCERT, cette crème est à 30% bio. Ce chiffre correspond à la quantité d’ingrédients bio divisée par le total de la formule.
Mais pour le référentiel Allemand NATRUE, cette crème est à 75% bio !
Ce chiffre correspond à la quantité d’ingrédients bio – l’eau, le tout divisépar le total de la formule.
Pour le label américain NSF, elle est à 79% BIO ! Ce chiffre correspond à la quantité d’ingrédients bio – l’eau – les minéraux, le tout divisé par le total de la formule.Un joli casse-tête pour s’y retrouver… Finalement, cette petite comparaison montre bien que le pourcentage de végétaux bio sur le total des végétaux est donc le chiffre le plus important à considérer.
5 idées reçues
sur la cosmétique bio ( et qui chiffonnent quelque peu notre fondatrice Carine)
1 – Ils ne seraient pas efficaces
Retournez à la raison n°1 du paragraphe « quels avantages concrets à utiliser des cosmétiques bio », tout y est !
2 – Leur odeur serait désagréable
Les cosmétiques bio sont souvent moins parfumés que les produits de parfumerie conventionnelle, et avec un parfum 100% naturel, pour limiter notamment les risques de réaction cutanée. C’est une cosmétique végétale, vivante, avec des ingrédients qui évoluent dans le temps. Leur odeur n’est pas désagréable mais l’odeur naturelle des ingrédients est plus présente car elle n’est pas masquée par un parfum 100% synthétique !
3 – Ils seraient plus chers
Jusqu’à peu de temps, les cosmétiques bio étaient plutôt vendus en distribution spécialisée, et assez peu en supermarché. Mais aujourd’hui on trouve des cosmétiques bio en supermarché, et donc dans toutes les gammes de prix. On retrouve donc en cosmétique bio la même différence qu’ en cosmétique conventionnel. Les cosmétiques vendus en supermarché ont vocation à démocratiser le bio alors que ceux vendus en distribution spécialisée, ou en instituts de beauté, ont des formulations plus complexes, de plus fortes concentrations en princeps actifs, des tests d’efficacité… ce qui a un cout.
De plus, en agriculture bio, on sait qu’une huile d’olive bio par exemple, sera plus chère qu’une huile non bio car les rendements des parcelles cultivées en bio sont plus bas que les parcelles cultivées en conventionnel. Comme la cosmétique bio utilise des ingrédients bio, ceux-ci coutent plus cher à approvisionner.
Enfin, les acteurs de la cosmétique bio sont, plus que dans
la cosmétique conventionnelle, des petites structures, souvent françaises, qui
ne peuvent pas produire avec les quantités des gros groupes industriels. Qui
dit petites quantités, dit, cout de production plus importants…
4 – Leur texture ne serait pas des plus sensorielles
Tout ceci dépend de l’émulsionnant utilisé. C’est un ingrédient majeur dans une crème qui détermine sa texture et sa stabilité. Son cout dans une formule peut varier du simple au quintuple. Donc c’est bien plus une question de budget qu’accorde l’industriel à l’émulsionnant dans sa formule qu’une question de bio/pas bio
5 – Ils se conserveraient mal
Ceci dépend beaucoup du choix de la marque quant à l’utilisation ou non de conservateurs. Effectivement, un cosmétique qui ne contient pas de conservateur, ou simplement de l’alcool, se conserve peu après ouverture. D’ailleurs, tous les cosmétiques, qu’il soit bio non, sont soumis aux mêmes tests avant leur mise sur le marché, pour vérifier leur résistance aux bactéries. De ces tests découlent la date limite d’utilisation recommandée du produit.
Et nos produits dans tout ça ?
Voici ce que dit notre fondatrice, Carine MUDRY, à ce sujet
« Je crois en la cosmétique naturelle, vivante, en la puissance de la nature. Je pense que la cosmétique naturelle parle mieux à notre peau que la cosmétique conventionnelle.
Mais je pense aussi que si cette cosmétique naturelle peut être composée avec des végétaux bio, et que
cette cosmétique peut être encadrée par un référentiel strict qui garantit un respect de la nature, c’est MIEUX.
Voilà pourquoi EKIA est certifiée bio: parce que quand on peut avoir MIEUX, il ne faut pas s’en priver »